L'atelier des émotions

Je me fous de ce que tu penses de mon visage, mes yeux, ma coiffure, mes vêtements, mon poids, mes seins, mes cheveux, mes fesses, mes poils, mon maquillage, l'absence de maquillage, mes boutons, mes bourrelets.

Je m'en fous tout simplement. 

Je suis heureuse comme je suis et j'en ai marre que les femmes autour de moi ne me parlent que de leur physique. J'en ai marre de les entendre critiquer le physique des autres femmes. J'en ai marre qu'elles se permettent de me "conseiller" pour que je sois, quoi? Plus belle? Plus belle pour qui? Pour quoi? A quel prix d'ailleurs?

J'en ai marre que des hommes se permettent de nous dire comment on devrait être ou ce que l'on devrait faire!!

Nous sommes toutes différentes et c'est normal et très bien comme ça. Les injonctions, très peu pour moi.

Et puis la beauté ça veut dire quoi? Pour moi, toutes les femmes sont belles, à leur manière. Je ne parle pas que de beauté physique, je parle aussi de la beauté du coeur, celle que l'on ne peut voir que si on regarde vraiment, que si l'on écoute l'autre, si l'on décide de l'accueillir dans toute sa splendeur de femme. 

Sauf qu'on se met des batons dans les roues alors qu'on devrait s'entr'aider, s'écouter, s'aimer entre nous. C'est ça la sororité et c'est magnifique lorsque des femmes oeuvrent ensemble au bien-être de toutes.

Et si on s'aidait, tout simplement ? Et si on arrêtait de se juger entre nous? 

L'autre jour je me promenais avec une amie et elle n'a pas arrêté de dénigrer celle-ci car elle avait un short trop court et celle-là qui montrait ses seins, l'autre à qui on voyait les racines. J'ai dis STOP!! Ces femmes font ce qu'elles veulent et personne ne devrait dire quoi que ce soit dans leur dos car tout le monde devrait s'en battre les steaks.

Sauf que ce n'est pas le cas. Je me suis demandée ce qui pouvait tant gêner mon amie. En en discutant ave elle il se trouve que, pour elle, c'est à la femme de cacher son corps pour ne pas être sexualisée. Parce qu'elle n'aime pas son corps, parce qu'elle n'aime pas le regard des hommes portés sur son corps. 

Et si on éduquait les garçons plutôt que de cacher les filles?

Longtemps j'ai cru qu'avoir de l'autorité sur mes enfants m'imposait de ne pas être celle que j'aurai voulu être, celle que je suis aujourd'hui. 

Je croyais qu'il fallait que je sois sérieuse, que je ne pouvais plus m'amuser comme une enfant. Que je ne pouvais pas trop plaisanter avec mes enfants car sinon ils m'auraient prise pour leur "copine", expression longtemps usitée par ma mère!!

Je croyais qu'il ne fallait pas que je me laisse aller à faire trop la fofolle. Que je sois sage et sévère.

Je me rappelle de cette maman qui s'amusait avec ses enfants, qui rigolait avec eux, qui faisait ce que moi je considérais comme des "bêtises" avec eux, qui se comportait, de mon point de vue, comme une enfant. Cette maman je ne l'aimais pas, elle m'insupportait. Je crois qu'au fond j'étais juste jalouse de la relation qu'elle avait avec ses enfants. De ses éclats de rire quand elle les accompagnait à l'école, de cette complicité qu'elle semblait avoir avec eux. Et puis elle avait l'air tellement heureuse.

Et puis, je me suis adoucie. J'ai compris que mon bonheur allait alimenter le bonheur de ma famille. Que je pouvais devenir une source intarissable. 

J'ai compris que je pouvais jouer avec mes enfants, faire des bêtises avec eux, rire avec eux, faire la fofolle sans que ça n'entache mon rôle de maman. J'ai compris que je pouvais être moi, sans me cacher, sans me mentir.

Aujourd'hui je désamorce beaucoup de situations avec ma fille par le rire, ce que je n'aurais pas fait avant. Certains peuvent penser qu'il faudrait être plus ferme ou plus sévère avec elle mais moi je sais que d'une part ça ne fonctionnerait pas et que d'autre part ça n'est tout simplement pas le genre d'éducation que je veux donner.

Peut-être que j'aime être une copine pour mes enfants, parce qu'après tout une amie c'est vers elle que l'on se tourne quand ça va mal,  vers elle que l'on va lorsque l'on a besoin de réconfort. Moi, en tant que maman ça me va!!

Cette photo, prise pendant un de nos moments de fou rire avec ma fille, me fait penser à l'importance de s'amuser et de profiter de la vie.

Et toi, tu sais t'amuser?

Elle m'a demandé si tout ce que nous essayons de mettre en place avec nos enfants fonctionnaient vraiment et si, finalement, il ne serait pas plus simple de revenir à une éducation "classique".

Bien évidemment je suis persuadée que non, aujourd'hui on sait les dégats causés sur le cerveau de nos enfants lorsqu'on les punit, frappent, humilent, dévalorisent, etc...

Sauf que pour cette maman ce n'est pas perceptible tout ça, elle ne voit pas l'intérieur du cerveau de son enfant.

Sauf que pour cette maman ça demande du temps, des efforts, de la patience, en plus de son travail et de son quotidien déjà chargé.

Sauf que pour cette maman qui a été élevée "à l'ancienne" elle ne voit pas forcément où est le mal et elle se dit qu'elle n'en est pas morte après tout.

Alors je lui ai simplement décrit mes enfants et ma vie de famille :

- le plus grand a un travail stable, il vit en colocation, n'a pas d'addiction particulière, essaie de manger sainement et de trouver de l'amour. C'est un adulte avec un grand sens des responsabilités, très gentil et serviable.

- le deuxième fait ses études supérieures, il vit seul dans un studio, et a trouvé sa voie. Il est hyper sociable, est très cultivé, un grand sens critique et travail dur. Il a aussi un coeur énorme.

- la dernière est hypersensible et haut potentiel elle réussi bien dans ses études grace à un travail acharné, elle est aussi très timide mais a un grand sens de l'humour.

Quant à ma vie de famille. Je dirais que le grand changement depuis que j'ai décidé de dépoussiérer ma façon d'éduquer mes enfants c'est que je suis beaucoup plus calme, que ma maison entière est plus calme. Il n'y a plus de cris, de confrontations. Il y a des discussions, des échanges de point de vue, des arguments en faveur de ou contre ça. Il y a également une grande confiance en l'avenir de mes enfants. Et si j'ai confiance alors je n'ai plus peur. 

Alors je dis oui, ça vaut le coup de changer d'éducation pour se sentir tellement mieux et retrouver son rôle de maman plutôt que d'être dans un rôle de shérif à longueur de temps.

Avant la naissance de mon 1er enfant je me considérais comme une fille, j'allais au lycée, j'avais des copains, un petit ami, une vie normale d'ado quoi!! Puis je suis tombée enceinte. Je suis devenue maman, j'avais enfin la sensation d'être quelqu'un. J'avais enfin un statut social. 

Après mon deuxième enfant j'ai arrêté de travailler, j'ai eu un 3ème enfant et je n'ai repris un travail à mi-temps que lorsque ma fille est allée à l'école.

Pendant toutes ces années je me suis considérée comme une maman, plus vraiment comme une femme. Et ce statut de maman me convenait parfaitement, ça me permettait d'être quelqu'un, je n'étais plus totalement invisible, de fille j'étais passée à maman...

Et pourtant mon statut de femme me revenait sans cesse à la gueule puisque quand on est maman on doit quand même faire attention à soi, ne pas être poilue, faire du sport pour faire disparaitre ce bide, bien s'habiller, se maquiller, sentir bon, etc...

Moi je croyais naïvement qu'être maman me dispenserait de toutes ces conneries. 

Non!!

Qu'on soit femme ou maman il faut rentrer dans le moule, le moule inventé par les hommes pour faire plaisir aux hommes. 

Qu'on soit maman ou femme il faudrait qu'on soit jolie à regarder et jolie suivant des critères érigés par des hommes parce que selon mes critères à moi je me sens jolie avec mes poils, mes seins qui tombent et mon bide!

Aujourd'hui j'ai envie de reprendre ma place de femme, je n'ai plus envie que l'on me voit comme une maman qui serait sensée être maternante, qui cuisinerait, qui s'occuperait des autres.

Aujourdui j'ai envie de reprendre ma place de femme et que l'on me reconnaisse pour ce que je suis, pour qui je suis, pour mes qualités comme mes défauts, pour mes valeurs, pour ce que j'apporte au monde. Et je n'apporte pas au monde qu'un utérus!! J'apporte tellement plus.

Aujourd'hui je veux prendre la place qui m'appartient.

Et si toi aussi tu te sens invisible aux yeux du monde, si toi aussi tu as besoin de reprendre confiance en toi, si tu as envie d'apprendre à être heureuse et à enfin te reconnecter à ton véritable toi, si tu veux reprendre le pouvoir sur ta vie, contacte moi.

En ce moment c'est dingue, je prends confiance en moi ! J'aime cette sensation. Cette sensation d'être à ma place, d'avoir des choses intéressantes à dire, de savoir quoi dire, de ne pas avoir peur de les dire, de ne pas avoir peur d'être jugée pour avoir dit, d'oser le dire.

Je sens mes épaules se redresser, mon dos aussi, mes seins sont fiers et mon buste s'ouvre.

On peut le dire, ça fait du bien, enfin ! 

Je crois ne pas avoir ressenti cette sensation depuis que j'étais en primaire, insouciante et joyeuse. Insouciante je ne le suis plus (quoi que parfois...) mais heureuse ça je le suis. J'avoue, à un moment j'avais perdu les deux. 

Quand on n'est plus insouciante on commence à s'intéresser au regard des autres et quand en plus on est une fille alors là il devient crucial de tout faire pour être et devenir ce que la société attend de nous.

Heureusement le bonheur est revenu dans ma vie et me permet aujourd'hui de me réaliser pleinement, d'être authentique, d'être moi tout simplement. 

L'insouciance revient de temps en temps et je commence à y prendre goût!! Je crois que j'ai envie de la cultiver et de la faire pousser. D'ailleurs j'ai commencé en allégeant considérablement ma charge mentale. Mais je t'en parlerai dans un autre post.

Alors oui ça fait du bien, d'avoir confiance en soi, ça libère, tu peux pas t'imaginer. Bien sur, il y a des situations où je pourrais me retrouver mise à mal, mais plutôt que de faire illusion, aujourd'hui j'ose dire que je ne sais pas ou que ça ne m'intéresse pas ou que je ne suis pas d'accord. J'ose quitter une conversation si elle ne me convient pas et j'ose froisser les autres en exprimant clairement mon avis. 

Je n'ai plus besoin de l'avis des autres pour être heureuse. Je me fous de ce que vont penser les gens sur ma tenue, mon maquillage ou mon absence de maquillage, mon poids, mes pensées, mes mots, mes écrits.

Je m'en fous parce que je sais qui je suis, je sais ce que je vaux, je sais que je ne suis pas parfaite et je sais que je suis heureuse comme ça.

Je m'en fous parce que j'ai compris que ces attaques ne m'étaient pas dirigées et qu'elle étaient le problème de l'autre, des autres, pas le mien. Que je reflétais quelque chose que l'autre n'avait pas accepté chez lui.

Comment j'ai fais ? 

J'ai travaillé sur moi : psychologie positive, intelligence émotionnelle, pardon, résilience, optimisme, forces de caractère, je suis sortie de ma zone de confort, encore et encore. J'en ai parcouru du chemin pour être là aujourd'hui.

Et toi, tu as confiance en toi ?

Parfois je suis comme un enfant et j'aime m'émerveiller de tout.

La dernière en date? Un documentaire Netflix sur la couleur des animaux. J'étais sur le canapé et je disais à mon mari "regarde comme c'est beau!" et lui s'en foutait royalement mais c'est pas grave!! 

En fait c'était plus que beau j'étais tout simplement époustouflée par les couleurs merveilleuses portées par le paon ou l'oiseau de paradis. Je sais que je pourrais rester des heures à admirer de telles beautés.

Je suis émerveillée à chaque fois que je sors le chien, les différentes couleurs de vert, le contraste avec le bleu du ciel, la complexité des nuages, toutes ces choses me font un effet WOW!!

Et pourtant j'ai déjà vu des paons, j'ai déjà vu des oiseaux colorés, je vois le ciel tous les jours, alors comment je fais pour garder ma capacité à m'émerveiller?

Si je suis dans ma voiture je ne vais pas forcément prêter attention au bleu du ciel ou aux oiseaux que je vois (quoi que...) alors que quand je regarde ce documentaire ou que je promène le chien je décide, en pleine conscience, de porter mon attention sur le beau.

C'est comme tout, ça se travail, j'anime des ateliers de relaxation alors c'est plus facile pour moi de me mettre dans un état de pleine conscience mais ça ne l'a pas toujours été et je m'aperçois que si je ne le travail pas régulièrement j'y arrive moins bien.

Plusieurs voies s'offrent à vous : 

- la relaxation

- la méditation

- la pleine conscience

Peut-être pensez-vous que ces 3 pratiques sont la même chose, je ne le vois pas comme ça.

Pour moi la méditation se fait dans le silence et c'est nous avec nous (j'ai du mal avec cette pratique car ça demande beaucoup d'entrainement).

La relaxation est généralement guidée, c'est à dire que l'on parle en donnant des instructions. C'est plus simple pour moi et avec le temps j'entre très rapidement dedans et je me fais très facilement des films dans ma tête!!

La pleine conscience peut être pratiquée n'importe quand, n'importe où, quand on prend une douche, qu'on se lave les mains, que l'on mange. Pour cela il suffit d'être pleinement conscient de tous ses sens et de se focaliser dessus. C'est, à mon sens, le plus facile pour débuter.

C'est en développant ces pratiques qu'aujourd'hui je peux m'éverveiller tous les jours rien qu'en promenant le chien dans le champ d'à coté. En regardant les fleurs de mon jardin ou un documentaire sur mon ordi. 

Cet émerveillement contribue également à augmenter mon niveau de bonheur.

Et toi, sais-tu t'émerveiller?

Je suis heureuse. Je crois que ça se voit, que ça se sent, que ça transpire par tous les pores de ma peau.

Le bonheur ça me permet de rayonner et d'être le pilier émotionnel de ma famille. 

Il faut que je t'avoue un truc : ça n'a pas toujours été comme ça et ça ne l'est pas tous les jours et c'est tant mieux!

Avant j'avais tout pour être heureuse (la belle maison, le mari, les gosses, le boulot) et pourtant je sentais qu'un truc n'allait pas. Je passais ma vie à fuir. A fuir les autres, les discussions sérieuses, notre foyer (dans le sens ou je voulais déménager).

Aujourd'hui on une maison moins bien, qui n'a pas fini d'être rénovée, qui ne le sera peut-être jamais, mais que j'adore. On a moins d'argent qu'avant, on ne part plus en vacances et pourtant ça n'entache en rien mon bonheur et l'amour que j'ai pour ma vie...

Mais comment j'ai fais?

J'ai découvert la PSYCHOLOGIE POSITIVE tout simplement. J'ai découvert que j'avais le pouvoir de changer ma vie en changeant de perception et en travaillant sur moi. 

C'est fou, moi qui pensais que c'était les autres qui devaient changer : 

- si mon mari faisait ça je serai plus heureuse

- si mes enfants étaient comme ci je serai plus heureuse

En fait j'avais délégué mon bonheur aux autres.

Tu te rends compte du poids que je faisais peser sur les épaules des autres? J'estimais qu'ils étaient en charge de mon bonheur.

Mais on ne peut pas demander à ça à d'autres personnes et encore moins à des enfants.

Aujourd'hui c'est moi qui me construit mon bonheur et je chéris les jours où je ne vais pas bien pour encore plus apprécier tous les autres jours... Comment se rendre compte qu'on est heureux si on n'a pas de moyen de comparaison? Ces moments de ma vie où c'est plus dur me permettent d'avoir la pleine mesure de ce que j'ai déjà et à quel point c'est merveilleux.

Et toi es-tu heureu.se.x ?

Mets la table

Mets tes chaussures

Range tes jouets

Va te doucher

Termine ton assiette

Ne monte pas sur le canapé

Arrête d'embêter ta soeur

J'ai dis non!!

Ah, tu vois! Je te l'avais dit!!!

Tu vas tomber

Tu n'y arriveras pas comme ça!

Je ne sais pas pour toi mais moi j'en avais marre de parler à mes enfants comme ça. Je voulais remettre de l'humain et de l'amour dans ma communication avec eux. 

J'avais l'impression d'être devenue une gardienne de prison à ne donner que des ordres, tout le temps. 

Et le pire dans tout ça c'est qu'ils ne m'écoutaient même pas. Je m'époumonais pour rien et je culpabilisais à la fois de leur parler comme ça et du manque de résultats.

J'ai essayé les s'il te plait mais ils ne faisaient pas beaucoup plus!! Et ça m'énervait "Mais j'ai dis s'il te plait!" Comme s'ils en avaient quelque chose à faire!!

Mais la patience ne faisant pas parti de mes qualités premières je reprenais rapidement mes travers "Fais pas ci, fais pas ça".

Sauf qu'arrivé à un moment donné, n'en pouvant plus et croyant au pouvoir d'une éducation différente j'ai décidé de changer. Alors bien sur, ce n'est pas arrivé du jour au lendemain. 

1ère étape : me rendre compte qu'il y a un problème (ma façon de communiquer avec mes enfants ne me convient plus)

2ème étape : me demander ce que j'avais le pouvoir de changer (je ne vais pas changer d'enfants et je ne peux pas demander à des enfants de se tenir à carreau ou de faire tout ce que je veux uniquement parce que je le désire ou parce que ça m'arrange, c'est donc à moi de changer)

3ème étape : chercher des solutions adaptées à ce que je voulais changer (des ateliers de parentalité Faber et Mazlich dans mon cas)

4ème étape : mettre en oeuvre (on fait des essais entre chaque atelier, on se plante aussi beaucoup ou alors on oublie de faire... C'est normal!)

5ème étape : faire un bilan, qu'est-ce qui fonctionne, qu'est-ce qui ne fonctionne pas, ce que je peux améliorer (je n'ai pas tout pris de ce que j'ai pu apprendre dans les ateliers et je les ai adaptés à ma sauce)

6ème étape : persévérer (le plus difficile et ce pourquoi j'ai eu besoin de suivi)

Et toi as-tu l'impression d'être une gardienne de prison?

C'est quoi être une super maman? Une maman parfaite? Avant je croyais qu'être une maman parfaite c'était faire en sorte que ma maison soit bien tenue, que mes enfants mangent équilibrés, qu'il fallait que je cuisine un maximum de choses moi-même (mon pain, les biscuits du goûter, les yaourts). Etre une maman parfaite c'est être bien habillée, pomponnée et mince bien sur!! Elle a un super job, intéressant, bien payé, à responsabilités et elle trouve du temps pour faire du sport. Elle forme un couple parfait, fait du jardinage et cultive ses légumes bio. Elle fait parti d'associations pour aider son prochain et reverse une partie de son salaire à des oeuvres caritatives. Elle a bon goût en plus, sa maison est bien décorée. Elle a toujours lu le dernier livre à la mode et vous coud des costumes fantastiques pour la kermesse. Etre une maman parfaite je croyais que c'était avoir des enfants parfaits, toujours bien habillés, pas une tâche et sages surtout.

Franchement, quelle maman a le temps pour tout ça?!!!

J'en peux plus des injonctions et des fausses idées de ce que devrait être une super maman. J'en peux plus des comptes Instagram avec les photos de folie de mamans parfaites. 

- la maison bien tenue : encore une fois il faudrait que ce soit à la maman de faire le ménage, ce rôle lui incombe et elle en est la responsable. Une maison sale ou mal rangée et paf! C'est de la faute de la maman.

- les enfants qui mangent équilibrés : encore faudrait-il 1) avoir envie de faire à manger tous les jours de sa vie, 2) savoir faire à manger, 3) avoir les moyens financiers (mais comme la maman parfaite a un super job elle les a) d'acheter des super produits de qualité au magasin bio du coin. 

- cuisiner un maximum de choses soi-même : voir le point du dessus!

- être bien habillée, pomponnée et mince, encore un injonction pour la femme qui devrait ressembler à une poupée (donc un objet). Sincèrement parce que je suis en jogging avec des kilos en trop et que je ne me maquille pas tous les jours je serais une mauvaise maman?

- le super job : c'est quoi un super job? On ne peut pas faire un travail où on serait moins bien rémunéré et s'éclater? ou bien être maman au foyer et adorer ça?

- le sport : ben des fois on a envie des fois non, des fois on peut, des fois non. On ne juge pas la qualité d'une éducation, la valeur d'une maman à sa capacité à faire du sport. 

Je m'arrête là mais encore une fois on ne peut pas juger de la performance d'une maman à ce qu'on voit de l'extérieur.

La question que j'ai envie de me poser c'est de quoi se souviendront mes enfants à ma mort? Est-ce que j'ai envie qu'ils se souviennent d'une vie aseptisée et d'une maman qui faisait tout, courait partout ou juste d'une maman heureuse? 

D'une maman heureuse d'être elle-même, d'une maman authentique et en paix avec elle-même, d'une maman qui se connait, qui sait ce qu'elle ressent, qui sait l'exprimer.

Avant je faisais les choses sans y réfléchir. Je punissais mes enfants parce que c'est ce que tout le monde faisait, je leur criais dessus parce que c'est comme ça que l'on fait, dans notre société, pour se faire respecter. Je croyais que les enfants ça devait obéir et être sages et que ce niveau d'obéissance reflétait la qualité du parent que j'étais. En clair, plus mes enfants se comportaient bien et plus je pensais être une bonne maman.

Et puis un jour on m'a raconté l'histoire de deux chiens ; le soir venu leur maitre les couchaient dans leur panier et leur mettaient une couverture pour qu'ils n'aient pas froid. Sauf qu'il leur avait appris à ne pas bouger pour que le matin il les retrouve dans la même position avec la couverture sur le dos jusqu'à ce qu'il vienne les chercher. Là où la personne qui m'a raconté cette histoire trouvait ça trop bien que cet homme arrive si bien à dresser ses animaux je ne voyais que souffrance pour les chiens, d'être obligés de ne pas bouger de la nuit, car ils avaient sans doute trop peur ou avait trop envie de bien faire, de faire plaisir à leur maître, qu'ils n'osaient pas bouger.

Le parrallèle m'a sauté aux yeux : est-ce que vraiment ma compétence de maman, devrait se quantifier par rapport au fait que mes enfants soient sages? Est-ce que des enfants heureux, qui bougent partout, qui posent des questions, qui disent non quand ça ne leur convient pas ne seraient pas un meilleur indicateur?

Et puis d'ailleurs si on veut des enfants sages est-ce que ce n'est pas avant tout pour nous? Pour que ce soit plus simple, que l'on n'arrive pas en retard à l'école, que l'on ne soit pas obligé de courir après pour les habiller? Mais aussi pour leur éviter de commettre des erreurs, leur éviter de tomber, pour qu'ils soient propres et polis... On a tellement de raisons de vouloir des enfants sages et obéissants.

Sauf que ce n'est pas la réalité, ce n'est pas la réalité d'un cerveau immature tel qu'est le leur et c'est à nous, adultes de nous adapter, dans le mesure de notre possible en ayant toujours à l'esprit que l'on peut se rattraper! Que l'on peut rattraper les cris, les punitions, les fessées, et décider de changer d'éducation mais de changer aussi le regard que l'on porte sur nous, notre parentalité et nos enfants. Il n'est jamais trop tard.

Et toi, as-tu envie de changer de regard?